Nico-matelotage
Pourquoi un blog sur le matelotage ? tout simplement parce qu'il s'agit d'une passion à la base, dont j'ai eu la chance de faire un métier. Mais hélas, je trouve
que le matelotage est quasiment absent de la toile, mis à part quelques sites. Je n'ai pas la prétention de combler ce vide, mais je souhaiterais que cet espace devienne un lieu d'échange
pour les mateloteurs, car trop souvent ils se regardent en chien de faience, de peur que l'un pique les idées de l'autre. Se donner des infos sur des noeuds, où acheter du bout,
exposer vos oeuvres... tel est l'ambition de cet espace, alors n'hésitez pas à me contacter, et n'oubliez pas, les noeuds sont faits pour voyager, pas pour être brevetés...
Cordialement,
Nico
Une fois n'est pas coutume, je suis un peu en retard pour publier toutes les photos que vous m'envoyez, toujours plus nombreux. Comme je le dis toujours, quel que soit votre niveau, débutant, faux débutant, ou confirmé, n'hésitez pas à m'envoyer des photos de vos créations. Car le matelotage, c'est le partage, et vos créations pourront toujours inspirer d'autres mateloteurs, comme vous même avez vous pu être inspiré un jour par les créations d'un autre. (je ne sais pas si c'est très clair ce que je viens d'écrire, mais il est tard, et je suis sur que vous aurez compris ce que je voulais dire !)
Tout d'abord, une contribution d'0livier de Limoges, avec un tableau de noeud pour commencer, et ensuite une série de porte clés très réussis.
Voici maintenant une bague réalisée par Philippe, composée d'une tresse et d'une pomme de marchepied que l'on trouve dans le ABOK (ABOK est la contraction de : Ashley Book's Of Knots, titre de la version originale du grand livre des noeuds. Vous trouverez souvent cette contraction dans beaucoup de livres ou sites)
Très original, beau travail de recherche.
François, de belgique, m'a envoyé une photo de ses créations en cuir, avec, entre autres, de très jolies boucles d'oreilles.
Je vous avait présenté les travaux d'Anne, il y a quelques temps. Voici une nouvelle contribution, avec un collier magnifique composé de pommes à chevrons incroyables.
Et puis toujours dans la série de noel, voici un sapin réalisé par Thibault, vraiment original !
Ce qui me donne l'occasion de vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'années, et un joyeux noël !!
Il y a quelques mois, je vous présentais le noeud de bouteille. J'avais oublié la deuxième partie qui consiste à réaliser un noeud très ingénieux et ultra simple, afin de pouvoir tenir et porter votre bouteille. Ce qui est génial, c'est que ce noeud, s'égalise tout seul et vous offre deux poignées égales sans aucun réglage.
Commencez par réaliser un noeud de bouteille : http://nico-matelotage.over-blog.com/article-noeud-de-bouteille-50728503.html , et faites un noeud d'ajut avec les deux extrémités.
Passez dans la ganse la plus petite, la ganse la plus grande, comme sur la photo.
Basculez le haut de cette même ganse de manière à ce que la première ganse passe au travers.
Tirez doucement sur cette même ganse, et vous allez voir que le noeud va se mettre en place tout seul, vos deux poignées s'égaliser.
Ultra simple, enfantin. Bon courage à vous !
Toujours dans la série décoration de noël, voici comment réaliser quelques boules de noël. Vous avez, bien sur, la possibilité d'accrocher des pommes de toulines ou de tire veille dans votre sapin, mais voici une autre manière de réaliser des boules. Il suffit de vous procurer des boules en plastique transparentes dans un magasin de loisirs créatifs et d'y mettre à l'intérieur des pommes de touline ou autres objets de matelotage de votre choix. Là encore, je ne vous donne qu'un exemple, soyez créatifs ! (et bonnes fêtes de fin d'année)
Je dois vous avouer que ce n'était pas du tout ce que je voulais publier initialement. En effet, il y a quelques jours, à l'approche des fêtes, j'ai eu une illumination (....de noël ! ah ! ah ! ah ! ). Je me disais qu'avec tous ces cadeaux à emballer, il y avait surement moyen de trouver un truc sympa en matelotage. L'idée m'est alors venu de faire des noeuds avec du bolduc (les petits cordons colorés et tortillés que l'on trouve sur les paquets cadeaux). Le problème, c'est que le bolduc, c'est impossible à travailler. J'ai essayé de faire pendant des jours des noeuds d'étoile, des noeuds de roses..... rien à faire, c'est une saloperie, et finalement, j'ai laissé tombé (maintenant, si certains d'entre vous ont l'envie d'essayer....)
Mais du coup, après plusieurs jours d'essais, je n'avais rien à vous proposer. Je suis resté sur l'idée de noel avec le transfilage en chainette. A la base, ce genre de transfilage est utilisé pour ferler une voile et son espar sur une bôme. Mais sortie du contexte, cette chainette peut mettre en valeur votre table, notamment autour de vos serviettes de table. Ultra simple à réaliser, avec pleins de variantes possibles.
Pour l'exemple, j'ai pris un cordage en chanvre disproportionné par rapport au support, afin d'avoir une meilleure lisibilité. Dans la photo du dessus, c'est un fil de lin impossible à trouver dans le commerce aujourd'hui.
Commencez par réaliser un noeud à boucle, comme un noeud de ride à un brin, ou un noeud de chaise.
Ensuite, passez l'extrémité dans la boucle....
Et repassez dans la boucle pour réaliser une ganse.
Passez sous l'objet, et faites ressortir une ganse dans la première ganse.
Puis passez dessous, et faites ressortir une ganse dans la ganse précédente, etc....
Serrez bien l'ensemble pour que tout se tienne sans avoir à faire un noeud pour terminer. L'idéal, c'est d'avoir juste à tirer sur une ganse pour que tout se démonte. Si vos convives prennent un couteau pour dénouer leur serviette, ça ne va pas le faire. Et puis l'intérêt, c'est qu'une fois démonté, vous pourrez lancer une animation matelotage autour de votre table de noël.
Si vous offrez une bouteille de whisky (d'ailleurs si vous voulez me faire un cadeau... ;-) ) ou autre à quelqu'un, vous pouvez également utiliser cette chainette pour mettre en valeur votre cadeau. J'avoue que sur la photo, le cordage n'est vraiment pas adapté à l'emballage.
Vous pouvez également le faire autour d'une carafe.
Voilà, amusez vous bien pour la déco de noël, vous pouvez faire des dessous de verres, des dessous de plats etc....
Un petit mot également sur la qualité des photos : je n'ai toujours pas ré- investi dans un appareil photo, (noël ??) et le jour tombant rapidement, c'est parfois dur de faire de jolies photos, avec un téléphone portable, même de qualité.
J'avais rencontré Anne à la corderie, alors qu'elle s'y baladait avec toute sa petite famille durant les vacances de la toussaint. Elle m'avait avoué, timidement, qu'elle pratiquait le matelotage depuis seulement un an, à mon grand étonnement. Lorsqu'elle m'avait montré le collier qu'elle portait à ce moment là, j'avais imaginé qu'elle pratiquait depuis beaucoup plus longtemps. Donc aujourd'hui, vous allez découvrir son travail, qui très encourageant.
Bravo à elle.
Tout d'abord, une fleur réalisée avec un noeud d'étoile à la base.
Pendentif réalisé avec de la ligne à thon. A ce propos, si vous utilisez de la ligne à thon pour un collier, pensez à bien enlever le goudron, sinon, attention aux vêtements.
Petit bracelet tressé.
Variations autour du noeud d'étoile.
Petite corde de cloche en chanvre.
Pomme de touline à trois brins en chanvre.
Petit porte clés en polyamide.
Aujourd'hui, je vous propose un fondamental dans le matelotage, qui vous permettra vraiment d'évoluer. Avec cette méthode, mise au point par Patrick Moreau (gloire à toi, ô, grand maître !), vous pourrez réaliser et dessiner n'importe quel nouage plat, et vous aidera également à reproduire les modèles que vous souhaitez. L'objectif de cette méthode, c'est de marquer les croisements dessus et dessous, et de savoir lesquels faire en premier. A l'arrivée, toutes les ganses doivent être une fois dessus, une fois dessous, et la méthode vous aidera à préparer les ganses deux fois dessus, ou deux fois dessous. Cela peu paraitre un peu compliqué au départ, mais vous allez comprendre rapidement la logique.
J'ai pris comme exemple, un paillet à ganses, que vous connaissez déjà.
Commencez par dessiner votre shéma, en marquant le point de départ, et d'arrivé.
Maintenant, nous allons marquer les croisements dessus et dessous. En partant du point de départ, on va suivre le shéma en alternant les passages dessus et dessous. Avec le crayon, vous allez faire un petit trait parallèle au trait que vous suivez. Cela voudra dire que lorsque vous réaliserez pour de bon le paillet, vous passerez dessus le brin que vous croiserez....
Donc, logiquement, après un dessus, il y a un dessous....etc.. Faites tout le shéma comme ceci, jusqu'à revenir au point de départ.
Maintenant, pour ne pas se perdre, il faut numéroter. Vous allez repartir du point de départ, et donner un numéro à chaque croisement dessus, un sur deux, en quelque sorte.
Normalement, vous devez arriver à un dessin comme celui ci.
Passons à la pratique. Avec votre cordage, vous allez suivre le shéma en partant du point de départ. On arrive à 1. Mais 1 est sur le segment 6/7. 6 et 7 sont des chiffres supérieurs à 1, donc ils n'existent pas encore, donc on a pas à se demander si l'on passe dessus ou dessous, de 1 on va à 2. Entre les deux, on rencontre le croisement 4, qui logiquement, n'existe pas encore, donc, on ne s'en occupe pas.
Continuons, de 2 on va à 3, entre les deux 5, là encore on ne s'en occupe pas.
3.....4....
Là, attention. 4 rencontre un segment 1/2. Inférieur à 4, donc on regarde le croisement, le dessin nous dit de passer dessus, comme sur la photo.
Ensuite, de 4 à 5, on se tient pas compte du 7 (supérieur). 5 passe sur 2/3 (inférieur)....
Vous commencez à comprendre, de 5 à 6, il y 8, mais il n'existe pas. 6 passe sur 3/4...
De 6 à 7 il y a 1. Et comme sur le dessin, on passe dessous.
7 dessus, et si vous êtes observateur, vous passez sur 4/5, une ganse deux fois dessus.
2 dessous, 8 dessus, 3 dessous... retour au point de départ, vous n'avez plus qu'à doubler....
J'espère avoir été assez clair, mais normalement, vous devriez vous en sortir.
Tout ce que vous allez découvrir juste après n'est pas de moi, mais est sorti tout droit de l'imagination débordande de Michel. J'ai déjà eu l'occasion de vous présenter ses créations par le passé.
Et là, vous allez voir, qu'il fallait y penser, c'est vraiment génial. Même si vous n'êtes pas bricoleur, c'est vraiment à la portée de tous.
Pour réaliser cette lampe vous aurez besoin :
- 2 coquetiers en bois brut (à décorer soi même) passés à l’huile de lin.
- tube PVC Ø 32mm (évacuation d’eau)
- tige filetée creuse avec écrou et rondelle (matériel électrique)
- douille E14, interrupteur, fiche mâle, et, fil électrique
- chanvre Ø 6mm (nœud d’étoile 6 branches)
- chanvre Ø 3mm pour les bonnets turcss carrés (départ 2S X 3G pour arriver 6S X 7G doublé méthode à chevrons)
Percez les deux coquetiers...
Réalisez le bonnet turc sur le tube pvc, et ajustez la longueur du tube.
Assemblez l'ensemble, et faites passer la tige filetée de haut en bas. Préparez votre noeud d'étoile, et souquez le soigneusement sur le pied.
Réalisez un deuxième bonnet turc sur la douille, après avoir fait passer le fil à l'intérieur de la tige filetée. Vous pouvez mettre un abat jour, mettre le modèle de bonnet turc de votre choix.... bref, adapter comme bon vous semble.
En tout cas, un grand bravo à Michel !
Voici aujourd'hui un des noeuds noulants les plus efficaces, que l'on peut utiliser de différentes manières, soit en matelotage décoratif (fermoirs de colliers ou autres...), soit en matelotage pratique, sur un mousqueton par exemple. Sa construction est extrèmement simple, d'où son efficacité. C'est aussi, en partie, à cause de ce noeud, que le mot corde a été banni du vocabulaire du marin. Associé à la pendaison, c'est la seule fois vous pourrez prononcer le mot corde sur un bateau, sinon, cela porte malheur. Tous les autres sont des bouts, cordages, filins, grelins, aussières, câbles, drisses, écoutes, ralingues, étais, haubans, galhaubans, boulines, garcettes, drosses...etc... et j'en passe. En tout cas, vous allez voir qu'il est extrèmement facile à réaliser.
Prenez un bout, et faites lui faire un S, courant vers le bas.
Remontez vers le haut en réalisant une série de tour mort, 4 ou 5 au minimum.
puis passez le courant dans la ganse du haut, et ajustez l'ensemble, en tirant sur la ganse du bas.
Cela aura pour action de "coincer" le courant, et de bloquer l'ensemble.
Une fois le tout souqué, vous obtenez un des meilleurs noeuds coulants, ultra résistant que l'on peut utiliser pour des colliers ou bracelets notamment (ou se pendre ;-))